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Le 6 septembre 1977, le Syndicat intercommunal des collèges a entériné la décision de construire un C.E.S. (Collège d’enseignement secondaire) sur la commune de Saint-Denis.

En 1978, la commune prend attache auprès de l’inspection académique… qu’en est-il du projet ? Les services interrogés rassurent les édiles : l’implantation du collège n’est en aucun cas remise en cause. Sa construction serait programmée dès que la situation l’imposerait.

En 1990, le syndicat des collèges regroupant 37 communes prend une première délibération de recherche de terrain. En 1994, Saint-Denis se positionne en soulignant son projet d'aménagement de cœur de village. Le syndicat achète 2,8 ha et les met à disposition du département en 1995. L'inspection académique confirme la nécessité.

College02Le Conseil général de l'Ain a pris la décision, le 3 décembre 1996, de construire un collège à Saint-Denis, le septième dans l'agglomération, d'une capacité de 450 places extensible à 600.

La décision de construire n'est pas liée à une hausse des effectifs scolaires mais à une meilleure répartition de la carte scolaire, à un rééquilibrage vers l'ouest de l'agglomération.

College01Le bâtiment respecte le patrimoine bressan

Le bâtiment a été dessiné par le cabinet d'architectes Collard-Herrmann de Miribel qui respecte le patrimoine bressan : toit en tuiles, poutres apparentes et avant-toits. Il a une forme de V, avec un accès à l'ouest, une salle de restaurant au nord, des salles de classes sur deux niveaux au sud.

Après une période de construction qui a duré de l'été 1998 à l'été 1999, le collège a ouvert en septembre 1999 et été inauguré deux ans plus tard, le 22 juin 2001.

La commune de Saint-Denis a accompagné l'arrivée du collège en construisant un gymnase, finançant aussi au collège deux terrains de basket, un terrain de handball, six pistes d'athlétisme longues de cent mètres.

Un logo a été créé en 2004. Cent esquisses ont été proposées par les élèves. Ce symbole d'identité, de couleur orangée, porte l'appellation du collège et un M évoquant le nom de Morandat, une forme arrondie qui rappelle celle du bâtiment à l'est de son entrée.

L'effectif scolaire
De 1999 à 2015, il varie de 504 élèves en 1999 à 657 élèves en 2002 ; le nombre de classes varie de 20 (en 2013) à 26 (en 2002).

Les principaux successifs du collège

1999-2007 : Serge Léone
2007-2010 : Michel Ozil
2010-2014 : Thierry Cornic
2014-2017 : Pierre Angelvin
2017-2023 : Raphaël Nicolet
à partir de 2023 Nathalie Picard

Les principaux-adjoints successifs

2000-2001 : Michel Genty
2001-2003 : Jocelyne Bollini
2003-2004 : Alain Moyat
2004-2008 : Corinne Jurado (Navaro)
2008-2011 : Grégory Gilloux
2011-2012 : Abdallah Chibi
2012-2016 : Roland Cretin
2016-2019 : Marianne Guillemot
2020-2021 : Maryline Mathoul
2021-2023 : Tatiana Favard 
à partir de 2023 Dimitri Portal
 

Qui était Yvon Morandat ?

YvonMorandatLe Conseil départemental de l'Ain a retenu, en juillet 2000, le nom d’Yvon Morandat pour le collège de Saint-Denis. Il est né à Buellas le 25 décembre 1913. A 16 ans, il est vendeur étalagiste dans une boutique de Bourg. Conscient des problèmes sociaux, il participe à la Jeunesse agricole chrétienne (JAC). En 1935, il est membre de l’union départementale des syndicats chrétiens de l’Ain.

Après son service militaire à Chambéry, il devient membre permanent du syndicat CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens). Il s’engage dans le journalisme et la politique.

BATI 01 College04 Moranda01Le 19 juin 1940, il s'engage dans les rangs de la France libre à Londres. Il est attaché au cabinet du général De Gaulle. Paris brule t ilEn janvier 1942, il se place sous les ordres de Jean Moulin. Le 24 août 1944, à la libération de Paris, il se présente à bicyclette à l’hôtel Matignon avec Claire, sa future femme, et en prend possession sur l'instruction du général De Gaulle (son aventure est jouée par Jean-Paul Belmondo dans le film " Paris brûle- t-il ? ").

En 1945, Yvon Morandat fonde l’Agence européenne de presse (AEP), et jusqu’en 1959, il mène parallèlement deux activités, le journalisme et l’engagement politique.

Gaulliste de gauche, Yvon Morandat devient le patron des Charbonnages en Provence (1959) et du Nord Pas-de-Calais (1963), le président de l’association " Villages d’enfants SOS de France " (1965), secrétaire d’Etat aux affaires sociales chargé des problèmes de l’emploi (1968).

En 1969, il est nommé président des Charbonnages de France et membre du Conseil économique et social.

Yvon Morandat décède le 8 novembre 1972, à l'âge de 59 ans.

En 1978, la place Yvon Morandat est inaugurée dans le 17e arrondissement de Paris. En 1987, le prénom de Claire Morandat est ajouté au nom de la place.

Autre source : Bulletin municipal N°1 de décembre 1977 - Article de Jean-Paul Thouny