L’activité aéronautique de Bourg, avant la guerre, se développait sur l’hippodrome des Vennes. Si l’hippodrome des Vennes était un bel hippodrome avec tribunes pour le public, c’était un piètre aérodrome car la présence de la forêt de Seillon en contre-haut au sud du terrain était un réel obstacle pour l’envol par un vent venant du sud.
En 1934, la municipalité de Bourg estime la nécessité d’un champ d’aviation au chef-lieu du département.
Après diverses reconnaissances, un terrain est choisi sur la commune de Saint-Denis au lieu dit « Chalandré ».
En 1937, un projet est établi et prend bonne tournure. En 1938, des propositions d’achat sont faites aux propriétaires concernés et quelques promesses de vente sont signées. Le ministre de l’Air de l’époque, dit-on, s’est rendu sur les lieux pour apprécier la valeur du projet.
Malheureusement, la deuxième guerre mondiale met un terme à sa réalisation. Il faut attendre la Libération pour que l’idée soit reprise.
En 1945, l’aéro-club qui vient de renaître à Bourg reprend les initiatives nécessaires pour faire aboutir l’idée de Chalandré.
Malheureusement pour le projet, une ligne électrique nouvellement construite ainsi que l’exiguïté de l’environnement ne répondent plus aux normes exigées par l’aviation moderne, le site est abandonné.
De nombreux avant-projets d'aérodromes verront le jour tout autour de Bourg pour aboutir enfin au lieu-dit « Teyssonge » sur la commune de Jasseron et qui sera mis en service en 1978.
Article de François Chaume. Sources : Des ailes et des hommes, les pays d’Ain à la conquête du ciel. Edition La Taillanderie. L'aérodrome et l'aéroclub