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Nos aïeux, jusqu’au XVII siècle ne parlaient que des dialectes qui ont été peu écrits, et qui ne nous sont parvenus qu’à travers le latin et les chartes, seuls employés du 1er au XVIe siècle. De plus, libre choix était laissé au scripteur qui écrivait sur les dires et prononciations de personnes qui s’exprimaient, soit en latin, soit en dialecte paysan (patois), ce qui explique la diversité de l’orthographe.

PanneauStDenis00Les Romains prirent pied en Bresse au commencement du premier siècle avant Jésus-Christ. Selon la légende, notre commune paraît avoir été habitée par quelques grands personnages de la famille de l'empereur Jules César.

La commune de Saint-Denis est mentionnée pour la première fois dans la charte de délimitation de la dîmerie de Brou en 1084 sous le nom de Saysiraco Bresiae  ou Saisiria de Bresse. 


Une pierre gravée des insignes archi-épiscopales, en limite des trois communes : Saint-Denis, Bourg, Viriat, situait la limite de la dîmerie de Brou.


La nomination à la cure appartenait à l’abbaye de Tournus ; l'abbé se réservait la moitié des dîmes, l'autre partie avec en plus des revenus terriens allait au curé de l'église Notre-Dame de Bourg.

En 1300, Seysiriacus de Breyssia

Vers 1240, la commune prend le nom de Saisirie de Breysse, puis en 1300 Seysiriacus de Breyssia (c'est de là qu'est venu dit-on le nom de Ceyzériat).

En 1416 apparaît dans les textes le nom Seysiriaco.

C’est en 1514 que fût construite notre église. A partir de 1563, elle choisit Saint-Denis pour patron (premier évêque de Paris au IIIe siècle), ce fut Saint-Denys-de-Saysiria.

cartepostale saint denis2Si l'on consulte les plus anciens registres d'état-civil conservés dans les archives de la mairie et qui datent de 1662, on trouve les mentions Saint-Denis-le-Ceyzériat puis Saint-Denis-Ceyzériat près Bourg et enfin Saint-Denis-de-Ceyzériat en l'an 1753.

Ce n'est qu'à partir du XVIIe siècle que l'on peut se faire une idée plus précise du village. En effet, une enquête de 1666 révèle une paroisse sans grande richesse où l'on cultive essentiellement le seigle. Il n'existe qu'un fief dénommé la Grange Maman. Le seigneur du village est le roi, mais le seigneur de Corgenon y fait valoir quelques droits, comme celui de faire danser le jour de la saint Denis (9 octobre). Il est aussi fait mention dans l'étendue de la paroisse d'une chapelle de Corgenon desservie par le curé de Buellas.

Au XVIIIe siècle, la paroisse est traversée par la nouvelle route royale menant à Neuville-les-Chanoinesses. (Neuville-les-Dames, voir article). A cette époque, la paroisse bénéficie de bons terrains permettant la récolte de nombreuses variétés de grains ainsi que l'élevage de bétail et de volaille. La proximité de Bourg-en-Bresse donne un bon débouché à ces productions.

La plupart des terres de Saint-Denis-lès-Bourg appartiennent à des communautés religieuses de Bourg comme le Collège, le Chapitre Notre Dame, les Cordeliers...Une autre part importante des terres est détenue par des nobles et autres privilégiés. Seuls six des trente-cinq domaines sont aux mains des habitants considérés comme pauvres.

La grande forêt de la Chambière

Une grande partie de la commune était couverte de bois et de marais. La forêt de la Chambière s'étendait sur une longueur de huit km, du hameau des Cadalles, Porte de Bourg, jusqu'au moulin de Chamambard dont le nom semble avoir la même origine que Chambière.

La partie basse de la commune, le long de la Veyle, était marécageuse. Si à ces sources naturelles de maladies, on ajoutait trois ou quatre grands étangs, on comprendra combien le pays devait être insalubre.

Jusqu'au XVIIIe siècle, la réputation hygiénique de la commune était "malsaine". C'est peut-être ce qui explique pourquoi il n'y a pas de maisons bourgeoises alors que toutes les autres communes du voisinage de Bourg en ont plusieurs.

Sous la Révolution, en l'an lll de la République Française, pour une courte période, la commune de Saint-Denis prend le nom de « Commune des Gaillards ». Cette année, le 12 février 1795 (24 plûviose de l’An III), le clocher est détruit par les Révolutionnaires.

Après la Révolution, revient alors le nom de Saint-Denis près de Bourg, que notre village gardera jusqu’au début du XXe siècle.

Au XIXe siècle, la commune connaît un essor démographique important (1 115 habitants en 1881, voir article) mais aussi agricole, notamment sous le Second Empire. Il en ressort au début du XXe siècle une commune essentiellement agricole.

Saint-Denis près de Bourg fut mentionné jusqu'en 1910 pour faire place à l'appellation d'aujourd'hui Saint-Denis-lès-Bourg.

Le nom actuel de la commune a été fixé définitivement en 1932.

Article de Christiane Guérin, Jean-Paul Thouny
Sources : (1) M. de la Teyssonnière, auteur des « Recherches Historiques sur le Département de l'Ain » (parues entre 1828 et 1843).
M. Guigue, « Topographie Historique du Département de l'Ain » (éditée en 1973).
(2) Une hypothèse de l'étymologie de Seysiriacus fait remonter ce mot nom d’homme gallo-romain Sacirius, dérivé du gaulois Sacirus
D’aucun prétendent que le mot ceyzeriat rappelle une villa romaine décorée du nom de César sur une légère colline où Saint-Denis aurait été un lieu pittoresque qu'on eût choisi autrefois pour séjour d'agrément.