MON VILLAGE
Il n'est ni beau ni grand et je n’y suis pas née,
Je n’y possède rien, ni terres ni maisons,
Mais depuis bien longtemps j’y suis enracinée
C'est là que j’ai vécu mes plus belles saisons.
J'aime ce cadre calme où je finis mes jours,
La place, le clocher et le vieux presbytère
Les chemins dont je sais jusqu’aux moindres détours
Qui parlent d’autrefois à mon cœur solitaire.
Je suis chez moi partout où mon regard se pose,
Partout une ombre chère accompagne mes pas,
Je cueille un souvenir vivant sur chaque chose.
Douceur de ce qui fut et ne reviendra pas.
Les âmes sont en paix dans mon petit village.
Lorsque, la nuit venue, tout se tait, tout s’endort
L'ombre du soir pour moi a son secret langage.
Je sais, en l'écoutant, que j’ai touché au port.
(extrait de poèmes mis en recueil par sa petite-fille Anne Chevalier-Ferthet)
