Trois voies partaient de Bourg dont deux traversaient le territoire de Saint-Denis, se dirigeant toutes vers la Saône.
La première quittait Bourg par le faubourg de Mâcon, passait par la Chambière, la Pérouse (qui rappelle bien une Via Pétrosa), Luisandre et atteignait Vial pour suivre ensuite le plateau bressan parallèlement à la Veyle. On l’a reconnue au pied de l’église de Polliat ; après ce village, sa direction n’est pas toujours certaine.
La seconde passant par Chalandré, a été constatée près de la ferme de Malamard, à l’époque par la famille Barbet qui a retrouvé dans les champs son pavement de gros cailloux. Elle traversait la Veyle en un gué qui existe encore, montait au Petit Corgenon et de là à Buellas. Dans cette commune, on constatait qu’en cas de sécheresse, l’herbe d’un pré flétrissait plus vite sur une ligne droite tendant vers le Vieux-Jonc et l’Irance : on l’appelait le chemin des fées ; le pavé « romain » y était à fleur de terre.
De Montcet à Vonnas
Elle montait ensuite à Montcet, passait aux Etrets où l’on a retrouvé des substructions antiques, notamment dans un champ dénommé " Au château ". Il y eut sans doute là un castellum. Plus loin, un hameau de Vandeins a conservé le nom de " Grand-Chemin ", au-delà on perd sa trace. Il paraît vraisemblable qu’elle rejoignait la précédente vers Namary ou Vonnas.
Le groupe histoire a peut-être identifié celle qui passait par la Chambière. Il s’agirait d’un chemin entièrement recouvert par la végétation qui a été utilisé jusqu’au milieu du XXe siècle. Un axe partait de Saint-Denis et contournait l’étang de Barvey pour se prolonger jusqu’à Viriat, les dionysiens l’empruntaient quotidiennement pour tous les échanges avec cette commune.
Une partie de cette route doit potentiellement utiliser une partie de l’ancienne voie romaine qui elle, après un carrefour, prend la direction de Polliat. Des fouilles pourraient permettre de confirmer cette hypothèse.
