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Les deux longs bâtiments parallèles nord-sud séparés par un vaste espace, témoignent d'une ancienne exploitation importante qui cessa son activité vers 1970. Le bâtiment d'habitation, long de 23 m, restauré, garde pour l'essentiel ses éléments d'origine, avec ses murs de briques à colombages simples, d'allure XVe siècle. Le côté nord possède un encorbellement. La façade ouest est flanquée d'un escalier conduisant au grenier doté d'une imposante poutre transversale assez basse. Un auvent habillé d'un pan de bois à croix de Saint-André, a été rajouté côté sud.

L'allure générale du bâtiment fait apparaître une construction en deux parties, dont l'une est légèrement plus basse que l'autre (sol et plafond).

Cela peut laisser penser que tout le bâtiment n'a pas été construit à l'origine entièrement sur place, mais résulte d'un déplacement de la " cage " comme cela se pratiquait en Bresse.

La " maison " : grande pièce principale

A l'intérieur, la grande pièce centrale, la « maison », avec une cheminée ancienne à feu ouvert sur la paroi nord, témoigne de l'existence autrefois d'une cheminée sarrasine aujourd'hui disparue. Dans l'anfractuosité d'une des poutres, sorte de cachette, ont été retrouvés un acte notarial de 1647 et deux autres documents de 1764. Au niveau de l'ancien grenier, côté nord, une grande pièce servait de logement aux nombreux valets.

A l'ouest de l'habitation près de la dernière des trois mares primitives, le grand bâtiment d'exploitation s'allonge sur 30 m. La partie sud, ancienne, avec sa base en pierre et ses murs en pisé, abritait entre autres deux étables, une écurie, un hangar à charrettes et un grand fenil. La partie nord était toute en colombages. Elle a été reconstruite en dur après un écroulement.

Complétant les installations, à l'est du bâtiment d'habitation, se trouvent la soue (étable à porcs), le poulailler et le four dont un des murs présente des lits alternés de pierres et de galets, les autres étant en pisé. Il pouvait accueillir pour la cuisson une trentaine de miches.

Dans la cour près de l’entrée, le puits a conservé sa base ancienne.

Article du Préinventaire « Richesses touristiques et archéologique des cantons de Péronnas et de Viriat ». Société d’émulation de l’Ain.