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Au plan économique, la gestion d’une petite exploitation en Bresse n’était pas d’une grande facilité. Tout passait par la production de l’exploitation et son utilisation. Sur des petites surfaces souvent espacées les unes des autres, il fallait produire tout ce qui qui devait nourrir la famille et les animaux.

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Pour la nourriture des bêtes presque rien n’était acheté à l’extérieur. On devait produire le foin, les céréales, les pommes de terre, betteraves, raves, maïs et trèfle pour nourrir les quelques vaches et la basse-cour qui vivait sur l’exploitation.

Le blé, quand il était beau pouvait être transformé en farine pour la production de pain familial.


Autrement, il servait à l’alimentation des volailles avec le maïs et d’autres céréales. L’orge, le seigle et l’avoine étaient donnés au meunier pour produire une farine animale. Quelques sacs de tourteaux d’arachides venaient compléter l’alimentation des vaches en cours de lactation.


Fete des battages 1968 01Le lait procure un revenu régulier

Pour ce qui était des revenus de l’agriculteur, il avait le lait qui assurait un gain régulier suivant les saisons et la qualité du troupeau. En plus de ce revenu mensuel, les coopératives qui collectaient le lait payaient une ristourne annuelle calculée sur les bénéfices de l’année, quand il y en avait. Dans les bonnes années, le montant pouvait équivaloir à un treizième mois.

La vente de quelques veaux dans l’année venait compléter les revenus du troupeau. L’entretien des bêtes et le soin des animaux étaient un très gros travail qui laissait peu de répit tout au long de l’année. En plus de cette production, toutes les fermes possédaient une basse-cour qui fournissait des volailles, des œufs et aussi quelques lapins. La vente de cette production se faisait sur les marchés de Bourg le mercredi ou le samedi. Parfois les invendus, les bêtes chétives et blessées servaient à nourrir la famille.

L’élevage de quelques chèvres assurait la fabrication du fromage pour la consommation familiale et la vente. Le potager de la ferme donnait des légumes consommés ou vendus tout au long de l’année. La vente de tous ces produits permettait à la fermière de faire ses courses au retour du marché.

L’élevage d’un porc assurait une production de charcuterie et de viande pour une bonne partie de l’année. La conservation de cette viande se faisait dans un saloir car il n’y avait pas de réfrigérateur à cette époque.

Article de Jean-Pierre Venet